Fait divers ou histoire avec fin
- galtiercatherine
- 10 oct. 2024
- 2 min de lecture
Il y a quelques mois, ce sont 60 tonnes de livres, soit des milliers d’ouvrages, qui ont été jetés à la benne, au moment de la fermeture de la librairie Sydney Laurent à Saint-Laurent-du-Var. À la suite de la liquidation judiciaire de la librairie il y a un an, le propriétaire des lieux s’est vu contraint de vider son local avant de pouvoir le louer à nouveau. Quelques rares livres ont pu connaître un sort moins funeste, grâce à l’initiative d’habitantes du quartier (reportage de France 3 PACA à retrouver ici).
Un « fait divers » qui n’est pas sans rappeler les pratiques des distributeurs et diffuseurs des maisons d’édition. Autrement dit, si cela vous choque, évitez de vous aventurer dans les entrepôts de livres. Avec près de 26 000 tonnes de livres pilonnés en France en 2022 (chiffres d’une étude du SNE), les maisons d’édition ne sont pas en reste quant à la destruction d’ouvrages propres à la lecture. Parmi les nombreuses raisons qui poussent à pilonner un livre, la principale motivation est d'ordre économique, souvent liée aux coûts de stockage. Les maisons d’édition manquent de ressources et de temps pour s’intéresser à des alternatives. De fait, elles se retrouvent face à une méconnaissance des pratiques de réemploi et de seconde chance, dont certaines semblent pourtant évidentes aux riveraines interrogées par France 3 PACA.
Œuvres caritatives, associations, bibliothèques, boîtes à lire… Il existe tant de destinations plus heureuses qu’une benne pour les livres invendus !
Le pilon est un levier d’ajustement considérable en ce qui concerne l’écologie et l’économie du livre. L’une des solutions proposées par #réemPAL est d’identifier les structures prêtes à utiliser les livres mis au rebut, et de les mettre en lien avec les maisons d’édition, diffuseurs et distributeurs.
« Un bon livre est un bon ami », soyons, nous aussi, les bons amis des livres.
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