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C'est l'histoire d'une loi

  • galtiercatherine
  • 14 févr.
  • 2 min de lecture

Le 10 février 2020 il y a 5 ans, la loi AGEC, Anti Gaspillage et pour l’Economie Circulaire, a été promulguée en France. Depuis, les décrets se sont faits plus précis, mais peut-être pas encore assez en matière de livres.


Une des dispositions principales de la loi AGEC est d’interdire aux entreprises de détruire leurs invendus. Comment se fait-il alors qu’on ait envoyé au pilon 13% de la production de livres ces dernières années ? Parce que le secteur de l’édition n’était au départ, pas concerné par la loi AGEC. C’était un peu l’exception culturelle qui confirmait la règle. Cependant, depuis 2023, les maisons d’édition n’ont plus le droit de détruire leurs invendus… Le livre a beau transmettre des idées, il n’en reste pas moins un objet, avec une matérialité tangible (qui pèse son poids carbone). Donc adieu réemPAL, plus besoin de trouver des alternatives au pilon ? 


🌳 Même si nous adorons les histoires, cela relèverait de la fiction. Découvrez le personnage qui permet à l’édition de continuer à pilonner : le recyclage. Lorsque le livre est détruit, une partie de la pâte à papier est récupérée pour être vendue, puis retraitée, puis réutilisée, donc recyclée. Où est le problème, diriez-vous ? D’une part, le papier ne peut être recyclé que 7 fois, tout au plus. De plus, la pâte à papier issue des livres pilonnés sert généralement à fabriquer des consommables tels que des boîtes de carton à pizza ou des rouleaux de papier toilette. D’autre part, cette opération de recyclage est coûteuse en termes d’énergie et de ressources. Il faut trier, désencrer, retirer la colle résiduelle, séparer les différents papiers, déchiqueter, rincer, amalgamer… c’est presque une fabrication à neuf qui recommence ! Cependant, même si le secteur de l’édition s’appuie sur la notion de recyclage pour continuer à détruire ses livres, la loi préconise de favoriser le réemploi. 


C’est là que la distinction entre recyclage et réemploi revêt toute son importance.  Le recyclage implique une opération de destruction, dans le cas des livres, totale. La matière résiduelle est utilisée pour d’autres usages. Le réemploi lui, permet de réutiliser un objet tel quel, tel qu’il a été conçu et pensé. En bon principe d’économie circulaire, il est vecteur d’impact social et créateur de liens. réemPAL s’appuie sur le réemploi pour : 

-        permettre à des personnes en situation de précarité d’avoir accès à des objets culturels neufs par le biais d’associations

-       trouver des alternatives au pilon, et permettre aux maisons d’édition de les valoriser, aussi bien sur le plan financier que sur le plan écologique et social


Le réemploi n’est pas une utopie, c’est une solution alternative concrète, bénéfique à tout point de vue.


« Un bon livre est un bon ami », soyons, nous aussi, les bons amis des livres.

 
 
 

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